Bonjour Guy, pouvez-vous présenter ?
Je suis tout simplement un prof d’histoire-géo en retraite. Après avoir enseigné dans les Ardennes, mon département d’origine, j’ai terminé ma carrière à la Réunion. Cette île demeure, comme disait Ségalen, « mon ailleurs savoureux ». J’y passe un mois par an. Du point de vue littéraire, mon précédent livre, « Les Blancs Chemins » (éd. Noires Terres, 2012) relate ma rando des Ardennes vers Vézelay par le GR 654. Les animaux ont toujours tenu un grand rôle dans ma vie, surtout les chats.
En vieillissant, je m’aperçois que la question de la condition animale me hante de plus en plus, non seulement nos chats ou nos chiens, mais aussi les bêtes martyrisées dans les élevages industriels et les abattoirs. Je participe à toutes les campagnes qui, sans mépris pour les spiritualités, dénoncent la barbarie des abattages rituels. J’aborde déjà cette question dans « Les Blancs Chemins ».
Comme vous est venu l’idée d’écrire votre nouveau livre « Plume » ?
Ce ne fut nullement une idée au sens intellectuel du terme. Plutôt un besoin parti du tréfonds de moi-même. Il fallait que je raconte mon deuil, la solitude vertigineuse dans laquelle me laissait la mort soudaine et atroce de notre chatte, que nous appelions Plume parce que, comme beaucoup de chats angoras, elle était très légère. Nous l’avions recueillie peu de temps après son abandon. Pendant deux ans, elle a illuminé notre vie. Et puis le destin a frappé… C’est le thème du roman. Car en dehors de la mort de la chatte, tout relève de la fiction.
Que raconte « Plume » ?
Le livre s’organise en deux temps. D’abord le temps de la vie, celui de la fascination qu’un petite chatte exerce sur un couple d’intellectuels qui vivent à la campagne. Et puis le temps du deuil : la mort de Plume confronte le narrateur aux éternelles questions du temps, de la perte des êtres chers, de l’impermanence de tout. Il entre dans une sorte de dépression qu’il ne peut atténuer qu’en partant, lui aussi, « sur les blancs chemins ». Il va jusqu’à Assise, en Italie. « Les Blancs Chemins » et « Plume » appartiennent à deux genres littéraires différents, mais on y trouve, au fond, la même inspiration. C’est dans l’instant vécu en plénitude qu’on trouve l’éternité. Voilà la leçon des deux livres. Les chats nous aident à atteindre cette grande vérité. Annoncée pour le 6 mai, la parution de « Plume » est retardée de quelques jours. Le site internet des éditions Noires Terres vous tiendra au courant.
Merci beaucoup Guy !
Amis lecteurs, je vous invite à découvrir le journal littéraire de Guy http://guyfequant.blog4ever.com/articles